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NiceFuture et Aquaverde à l’ONU: « La déforestation en Amazonie est un écocide! »

À l’invitation de Rajinder Jhol, une délégation emmenée par Jean Laville (président de l’association NiceFuture) et Thomas Pizer (président de l’association Aquaverde) s’est rendue ce 5 décembre 2016 aux Nations-Unies à Genève afin d’alerter les instances onusiennes sur l’invasion massive de déforesteurs et orpailleurs sur le territoire indigène des Surui en Amazonie.

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Alfred de Zayas (à g.), rapporteur spécial de l’ONU, prend la parole devant Rajinder Jhol (à dr.), directeur de la Journée des ONG.

Face au rapporteur spécial de l’ONU Alfred de Zayas, à des hauts fonctionnaires et à d’autres ONG présentes, la délégation susmentionnée a pu rappeler l’irresponsabilité et l’illégalité de la déforestation au Brésil, l’immobilisme des instances onusiennes, ainsi que l’urgence d’une solution pérenne.

Cette intervention orale s’est faite dans le cadre de la deuxième édition de la Journée internationale des ONG ayant pour but de mettre en lumière les initiatives de la société civile allant dans le sens des 17 Objectifs de Développement Durable de l’ONU. Parmi ces objectifs, certains résonnent tout particulièrement avec le combat mené pour la préservation de la forêt amazonienne. Il s’agit des objectifs de la consommation et production responsables, de la lutte contre les changements climatiques et de la préservation et restauration des écosystèmes terrestres.

Extraits choisis:

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Des hauts fonctionnaires de l’ONU et dirigeants d’ONG étaient présents pour écouter l’intervention en faveur des Surui et de la forêt amazonienne.

Jean Laville: «La déforestation est un écocide. Elle menace le patrimoine de l’humanité et la vie des peuples indigènes. Il faut le faire reconnaître.»

Jean Laville: «[Au niveau du Brésil,] il n’y a pas besoin de changer la loi. Il faut la faire appliquer dans toute sa rigueur».

Thomas Pizer: «Les Surui cherchent à créer une exemplarité […] Le problème touche tout le Brésil; tous les peuples indigènes du Brésil ont le même problème aujourd’hui  […] L’appel que nous faisons est un exemple à suivre pour les autres».

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La prophétie des Surui a été présentée aux protagonistes de cette Journée internationale des ONG. À lire à la fin de la vidéo ci-dessous.

Jean Laville: «On ne résoudra pas le problème de ces territoires surui si on ne change pas le modèle économique des paysans brésiliens qui sont autour du peuple surui. Si ce modèle économique de déforestation, qui consiste à laisser pousser l’herbe pour ensuite élever des vaches, ne change pas, alors la pression est impossible à gérer sur le long terme. Il y a donc une réflexion à avoir avec des investisseurs afin de créer des zones tampons à partir de la forêt pour de l’agroforesterie. C’est peut-être à partir de ce territoire que l’on pourra reconstruire des zones de prospérité. Pas seulement pour le peuple surui, mais aussi pour les paysans brésiliens car leur seule issue est de changer leur modèle de monoculture pour aller vers une pluriculture. Il faut donc travailler autour avec les paysans pour aller vers un modèle plus durable en termes d’exploitation et de nourriture. À ce moment-là seulement, la pression diminuera sur le territoire».

Rédaction, photos et vidéo: Nour El Mesbahi (NiceFuture)

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Mise à jour le 9 février 2017 à 15 h 38 min

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