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L’âge d’être

Si la finitude de la planète est une chose acquise pour tous, on se questionne sur une autre manière de vivre, de penser et de créer. On a conscience que notre société, de la sphère du politique à celle de l’économique en passant par nos visions sociales et morales, véhiculeront de nouveaux enjeux et doivent réinventer des règles pour demain. On ressent une certaine angoisse, légitime. Notre monde actuel va changer.

Derrière ce discours commun, j’ai été encore d’avantage touchée de sentir ces engagements de vie, de sens qui se multiplient et se pollinisent dans tous les domaines. Pour s’engager dans la durabilité définitivement, il faut s’affranchir du pessimisme et de la résignation qui brident l’imagination et croire en l’humanité, en la vie, dans le beau et dans le vrai. Il y a encore trop de clivages et pas assez de résilience. Nous avons compris intellectuellement que nous sommes une seule humanité mais ne l’avons pas encore intégré dans nos cœurs.

Nous sommes aujourd’hui dans une communauté de destin. Chacun d’entre nous a intérêt à ce que l’autre soit heureux. Ce qui nous rend vivant est notre capacité de partage et d’empathie. Si tout s’écroule un jour, ce ne sera que le reflet de notre monde intérieur, de notre incapacité à nous mobiliser ensemble. Intellect et sensible ne s’opposent pas et sont indissociables. Nous faisons un avec la nature, le cosmos. Les richesses et les sagesses ne sont pas incompatibles. Les biens matériels ne sont pas nos seules richesses et ne contiennent pas tout le patrimoine de l’Humanité. J’ai le sentiment que le plus grand défi qui nous est demandé aujourd’hui est de passer d’une pensée qui sépare et qui réduit, à une pensée qui distingue et relie : élever les choses et les relier avec une qualité supérieure.

Entrer en dialogue, dépasser nos identités sociales, reconnaître les richesses de l’autre, se reconnecter à cette nature à laquelle nous appartenons et explorer ces nouvelles voies inclusives permettront de construire le monde de demain. Je crois aussi fondamentalement à l’importance de conjuguer plusieurs formes d’intelligence et de connaissance – qu’elle soit scientifique, religieuse, philosophique, artistique, entrepreneuriale ou autre. L’humanité est notre plus grande richesse pour construire demain.

Nous avons besoin de sens, de nouveaux sacrés, d’un avenir porteur et positif. Les gens avec des rêves changeront l’économie, les médias, la politique et la société. Que les rêves commencent !

Barbara Steudler
Directrice de NiceFuture

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Mise à jour le 4 octobre 2015 à 17 h 35 min

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