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Forum DD de l’ARE: best of des interventions orales

NiceFuture vous propose en direct depuis la Fabrikhalle 12 à Berne quelques-unes des interventions orales pertinentes du Forum Développement Durable 2016 de l’Office fédéral du développement territorial suisse (ARE) ayant eu lieu aujourd’hui 28 janvier 2016. Le thème cette année était l’alimentation durable.

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Une salle comble pour le Forum Développement Durable 2016 de l’Office fédéral du développement territorial à Berne; une nouvelle preuve que l’engouement du public est réel pour le changement vers une société durable.

« Qu’avez-vous mangé ce matin ? Avez-vous bu du café ? D’où provenait le café ? D’où provenaient les aliments ? Y avait-il des adjuvants dans vos céréales ? »

Anne Dupasquier (Office fédéral du développement territorial suisse dans la conférence -ARE) dans la conférence « Alimentation, développement durable et territoire ».

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Conférence « Le système alimentaire durable de la Suisse » par Bernard Lehmann, Directeur de l’Office fédéral de l’agriculture suisse.

« Seules 4 plantes (le blé, le maïs, le riz et la patate) sont à la base de 60% de l’alimentation mondiale. »

« Mes fils consomment des yoghourts même 2 à 3 jours après leurs dates de péremption ! Les choses commencent à changer. »

Bernard Lehmann (directeur de l’Office fédéral de l’agriculture suisse) dans la conférence  « Le système alimentaire durable de la Suisse »

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Conférence « Restauration collective : la stratégie du canton de Vaud » par Nuria Gorrite, Conseillère d’Etat, Cheffe du département des infrastructures et des ressources humaines du canton de Vaud

«L’alimentation suscite notre appétit intellectuel. »

« Le rôle d’un politique est de dépasser le discours et s’engager dans la pratique. Avec des ambitions modestes certes, mais je crois à l’effet papillon. Le collectif est la somme des actions individuelles. »

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L’outil de diagnostic Beelong, lauréat du Social Business Award lors du G21 Swisstainability Forum 2015

« Tout d’abord, nous avons compris que les cuisiniers des établissements publics sont ceux qui ont des contacts quotidiens avec les fournisseurs. C’est ainsi qu’à l’Unité de développement durable, nous avons mis en place des modules spécifiques de formation pour ces 300 cuisiniers. Des résultats concluants ont déjà été remarqués. Le deuxième axe d’action se trouve directement sur les tickets d’achats que nous fournissent ces cuisiniers, où nous procédons à des auscultations pour identifier les achats, ceci notamment avec l’aide de l’outil diagnostique Beelong. »

Nuria Gorrite (Conseillère d’Etat, cheffe du département des infrastructures et des ressources humaines – Vaud) à la conférence « Restauration collective : la stratégie du canton de Vaud »

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Conférence « Innovations pour l’alimentation urbaine à Bâle » par Guy Morin, Président du gouvernement du canton de Bâle-Ville.

« Une des bonnes pratiques venant de l’économie, que l’on observe dans notre canton, sont ces outlets de ventes de produits boulanger de la veille. La plupart des produits sont encore consommables le lendemain ! Cela sert également à sensibiliser le grand public sur le gaspillage. »

« Une autre des bonnes pratiques venant de la société civile cette fois-ci, est le projet de banque alimentaire. À Gundeldingen, il y a notamment un frigo de partage food sharing mis en place par des bénévoles. Cela permet de déposer des denrées alimentaires, dont on n’a plus besoin, et qui pourraient servir à quelqu’un d’autre, au lieu de les jeter à la poubelle. »

Guy Morin (président du gouvernement Bâle-Ville) à la conférence « Innovations pour l’alimentation urbaine à Bâle »

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Conférence « Barjac, commune bio, sans pesticides, l’histoire d’un succès » par Edouard Chaulet, Maire de la commune de Barjac en France depuis 1989.

[En évoquant l’histoire de sa commune bio de Barjac en France] « Nous n’ignorions plus le danger venant des pesticides dans les aliments auquel nul n’était attentif. De façon générale, on était plutôt attentif aux bactéries, parce que nous sommes au pays de Pasteur, mais pas aux pesticides. Or, qu’est-ce qui est le plus grave ? Une diarrhée liée à une bactérie ou un cancer lié aux pesticides ? Je vous pose la question ! »

« Le circuit court, ce n’est pas simplement le parcours en kilomètres, c’est aussi court en intermédiaire, sans rapaces qui se sucrent au passage. »

« La survie du paysan n’est pas dans la course à l’hectare, mais dans la recherche d’une valeur ajoutée par la qualité et par la santé de celui qui va consommer le produit. »

Extrait vidéo pris au vif du témoignage passionné et passionnant
du maire sur notre page Facebook NiceFuture en cliquant ici!

Edouard Chaulet (Maire de Barjac en France depuis 1989) à la conférence « Barjac, commune bio, sans pesticides, l’histoire d’un succès »

Conférence « De la production à l’assiette : restauration collective et production urbaine », par René Longet avec René Longet avec la participation de Samira Dubart (déléguée développement durable, Devcom, Ville de Lausanne), Roland Schmidt (service des parcs et domaines, Ville de Lausanne), Toya Krummenacher (directrice de campagne de Swiss Fair Trade) et Martin Laupper (président du conseil communal de Glarus Nord).

Conférence « De la production à l’assiette : restauration collective et production urbaine », par René Longet avec l’exposé ici de Samira Dubart (déléguée développement durable, Devcom, Ville de Lausanne).

« Le dernier indicateur est celui qui a suscité le plus de débat chez les politiques. Il s’agit de l’intégration d’une journée végétarienne hebdomadaire et aléatoire dans les cantines. Aléatoire, car on a remarqué que les parents désinscrivaient les enfants le jour sans viande, donc on a été obligé de modifier le jour végétarien d’une semaine à l’autre… »

Samira Dubart (déléguée développement durable, Devcom, Ville de Lausanne) à la conférence « De la production à l’assiette : restauration collective et production urbaine »

« Premièrement, s’agissant des options alimentaires, elles sont facilement identifiables et s’inscrivent dans un trend favorable. Deuxièmement, il faut écrire un nouveau contrat entre les producteurs et les consommateurs, entre la ville et la campagne, et l’ancrer dans les consciences. Troisièmement, on ne doit pas séparer la politique d’achat agroalimentaire de la politique d’achat durable en général. En effet, elle doit ainsi prendre en compte l’entièreté des coûts et pas seulement les coûts financiers. Ainsi, on veut intégrer les externalités sociales et écologiques. Quatrièmement, dans le chapeau international, la question est de savoir qui aura le dessus entre les 17 objectifs du développement durable mis en vigueur récemment par l’ONU et une conception du libre-échange qui ne tient pas compte des externalités. Il y a ainsi deux formes de légitimité qui ne sont pas hiérarchisées l’une par rapport à l’autre, ceci est à résoudre. Cinquièmement, les facteurs de réussite : affirmer l’intérêt public (dire pourquoi on fait les choses) ; un portage politique solide et crédible qui puisse être ancré dans une majorité politique stable quelle qu’elle soit ; un suivi administratif qui ait des ressources financières, juridiques et humaines ; il faut mobiliser des acteurs non-institutionnels, c’est-à-dire les entreprises. En effet, quand des entreprises se bougent, personne ne peut s’y opposer. Enfin, il y a la base, les élus. En conclusion, gardons en tête cinq critères dans toutes nos actions : la santé, la proximité, la diversité, l’équité et le mode de production. Si on travaille sur ces 5 critères, je pense qu’on est dans la bonne direction vers une alimentation et une agriculture durable. »

Conclusion de l’atelier consacré au thème « De la production à l’assiette : restauration collective et production urbaine » par René Longet, avec la participation de Samira Dubart (déléguée développement durable, Devcom, Ville de Lausanne), Roland Schmidt (service des parcs et domaines, Ville de Lausanne), Toya Krummenacher (directrice de campagne de Swiss Fair Trade) et Martin Laupper (président du conseil communal de Glarus Nord).

Rédaction et photos par Nour El Mesbahi (NiceFuture)

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Mise à jour le 29 janvier 2016 à 9 h 46 min

Commentaires

  1. Chaulet Edouard

    J’ai eu du bonheur en participant à ce grand moment d’intelligence collective sur l’alimentation à Berne
    Les actions concrètes vont se multiplier et leur masse fera sauter les butoirs : l’aliment sain passera la finance! Le changement par la papille!
    Merci de votre accueil dont la chaleur me va plus que celle de la Terre…☺

  2. OLIVIER Pierre

    Le forum était très réussi.

    Au niveau des conférences, j’ai particulièrement apprécié l’intervention du Maire de Barjac et l’atelier animé par René LONGET.

    La présentation des projets des jeunes en fin de journée est une excellente idée.
    D’autant que ces projets me semblent particulièrement intéressants.

    Le repas de midi et la dégustation de 16h30 étaient à la fois goûteux et originaux.

    Et bravo aux interprètes.

    Merci aussi pour l’animation et la qualité de l’organisation.

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